Les Mapuche ont une réputation de résistants : on les connaît également sous le nom « le peuple indomptable ». En effet,
lors de l’invasion par les Incas et plus tardivement lors de l’arrivée des conquistadors espagnols, les Mapuche montrèrent
une grande résistance. Ils furent le seul peuple d’Amérique qui ait pu stopper la conquête des occidentaux et être indépendant
pendant environ 350 ans.

Les Mapuche respectent les esprits, les ancêtres et les éléments de la nature, dont le « maître des hommes », appelé Ngenechen.
Les Machi, les chamanes-guérisseurs mapuche, peuvent dialoguer avec ces êtres et soigner les maladies à l’aide de plantes
médicinales.

Les Mapuche ont conservé leurs terres jusqu’au début du XIXe siècle, ensuite l’invasion de l’armée chilienne a causé la perte de
leur indépendance.
A partir de ce moment-là, leurs terres ont été distribuées aux européens venus coloniser l’Amérique du Sud. Ces dernières décennies,
la politique de l’Etat Chilien qui cherche à exploiter la forêt et donc à détruire l’habitat des Mapuche, entraîne une expulsion continue
de leurs villages. En plus de la déforestation, les Mapuche doivent se battre contre les projets de barrages hydroélectriques et d’autres
projets de surexploitation de la nature. Continuellement persécutés, chassés de leurs terres, les Mapuche se trouvent obligés pour une
grande partie de migrer vers les villes. Aujourd’hui la majorité des Mapuche vit en ville où ils y occupent souvent les emplois les plus
précaires. On peut noter un processus de mise en valeur et de renforcement de leur culture et de leurs spécificités.