Les Munduruku habitent dans de petits villages à proximité des fleuves, dont le plus grand s’appelle Tapajós. Ces cours d’eau
rythment la vie des Munduruku : pendant la saison sèche, ils vivent principalement de la pêche et, pendant la saison des pluies, de
la farine de manioc et de différentes variétés de fruits. Très tôt, ils apprennent à manier l’arc et la flèche, utilisés pour la chasse et la pêche.

La société Munduruku est organisée autour des clans (ensemble de familles qui se réunissent et se soutiennent entre elles). Lors
du mariage, le mari déménage chez la famille de la femme, mais les enfants appartiennent au clan du père. Les décisions collectives
sont prises par une assemblée, les Munduruku mettent ensuite en place des actions collectives pour la protection du territoire et pour la
défense de l'environnement, pour l'éducation et la santé.

Ils ont un lien très fort avec le fleuve Tapajós, tant historiquement que sur le plan spirituel. La Mère des Poissons et les esprits des ancêtres
des Munduruku vivent dans les cascades Sete Quedas (Sept Chutes). Au début de la saison des pluies, ils réalisent une cérémonie pour la
Mère des bois, afin d’obtenir la permission pour tuer des animaux et la protection pour les expéditions de chasse.

Aujourd’hui les Munduruku sont menacés par les grands barrages hydro-électriques que veut construire le gouvernement brésilien sur leurs
fleuves. Ces travaux, qui entraîneront la disparition des poissons, la déforestation et l’inondation d’immenses étendues de terre, mettent en péril
la vie et la culture des Munduruku.